POSTILLONNER

Rien de bien nouveau, ou étrange.

Échanges enflammés

Des renards, des lucioles

J'adore l'entête de l'éditorial! Celui d'Albert, de calembour armé. Il semble aller comme un gant, à ce vaste réseau de diffusion intempestive, aux ramifications internationales électromagnifiques!

Il reprend, et
de façon astucieuse, poétique même, les hameçons placés ça et là parmi les vicissitudes de nos quotidiens ébranlés, dans les journaux informatisés du Quantum Algoritum dystopidarium tremens, comme quoi l'anathème déguisée de façon si habile, pouvais d'ores et déjà s'immiscer dans les discours trompe-l'œil, ceux-là même hélas, qui divisent.

Permettez-moi, messieurs, de vous dire qu'il s'agit ici d'un triplé, en ce jour, à vouloir ressaisir le propos, de sorte que puisse
être réhabilité naturellement le débat public, le pic qui fend l'oeuf de la fécondité.

Enfin! Et bravo!? J'espère. Oui. Deux très, très gros mots. Et permettez-moi la distortion philologique primaire: "Des bat-le-public". Aurait-on oublié, que dans un avenir pas si lointain, le public - vulgairement appelé peuple, ou populace par certains - fut miraculeusement transposé en chambre (des communes) par l'entremise d'un processus de transubstanciation de l'esprit critique, faire part de Maître Vatefairfoutre, ou bien dûperie en superclasse pour amateurs d'articles ménagers derniers cris... Comment? Derniers cris!!! Et tout cela à reculons, très évidemment; oui, une façon classique de fermer la gueule à des millions d'individus, tout à fait par hasard, mais pourtant si bien intentionnés!!! À ces débats de soi-disant chefs, hélas calfeutrés parmi les rubriques du tapageur de télécité, du super-clic autocollant // des oiseaux bleus / étouffés; ou encore, et j'évite la surenchère, le cri primalé du dernier des zémauticons.

(L'état pèse lourd dans cette vaste dérive artificielle, tel un long métrage où s'accordent assez mal les vedettes à rien, les franc-tireurs des longs corridors aux égarements du passé, en limousin de bonne augure, en eaux troubles des bas-fonds.)

Mine de rien, le propos désespère seul, puisque l'enjeu est de taille: mais alors, qu'est-ce à dire, de DAVID contre Goliath, sinon l'impénétrable secret, de vouloir céder autorité de soi, au profit de la duplicité, et l'autre qui fuit, confrère ou consoeur, égo ou orgueuil désabusé; plus précisément, l'abstinence, soucis de l'inconfort, au profit d'une soi-disante vérité toute puissante, et qui serait ailleurs? Toujours ailleurs! Heureusement, en ces temps de questionnement, puissions-nous nous accorder, ne serait-ce, que sur un système, une façon simple de penser, un accord, un libre-échange d'expression? Non plus des "ébats pudiques", geste salutaire j'en conviens, mais "l'Homme-qui-pour...", /// pour un dernier sacrement aurait l'audace ultime de sa rébellion? Et j'ai nommé sollicitude! sollicitudo, ou trouble moral en latin: je vous en conjure, pourrait-on qualifier d'attention, au final, de diligence, témoignée à l'égard de ceux qui osent prendre la parole parmi le peuple... les ciseaux, vous voyez ce que je veux dire???? Certains diraient que nous lisons de moins en moins: je dis, nous lisons très simplement de plus en plus mal. Qu'à cela ne tienne, l'étape du salut n'est pas très loin, à moins que l'artillerie sombre hélas dans un abrutissement nouveau-genre, sorte de politisation des échanges??? À suivre, à suer, à la prochaine saignée!!! À moins que l'histoire ne se RÉPÈTE en postillonnant de temps en temps.